Marthe se souvient de sa jeunesse rock and roll, de son travail au service des espaces publics, de son jardin anglais. Marthe se souvient des rameaux pourpre des rhododendrons qui bordaient l'allée devant sa maison, du chèvrefeuille et des rosiers grimpants. Marthe se souvient, et Marthe oublie : ce qu'elle a fait le matin-même, l'adresse de son appartement, pourquoi elle vit seule. La faute d'Al, dit-elle, cette maladie qui lui ronge le cerveau.
Son présent est une énigme en constant renouvellement. Sur cette base précaire, un souvenir insiste, pressant comme un appel : Adrien. Marthe se rappelle sa voix, la force de ses bras, l'odeur de son cou. Quand l'homme de sa vie l'a-t-il quittée ?
Retrouver Adrien, ce projet surgi comme une nécessité la pousse à s'improviser détective. Elle décide de mener l'enquête, aidée par un chauffeur de taxi.
Si je me souviens bien est une fable sur la mémoire et l'oubli, l'histoire d'une quête sous le signe de possibles retrouvailles avec l'autre, avec soi.