
Cet ouvrage s'inscrit dans une démarche de
compréhension et de dénonciation de la réification
de l'existence à travers le prisme de l'analyseur
sportif et des grandes catégories qui le caractérisent.
La violence fondamentale de la socialisation sportive,
l'esthétisation des rapports de domination, la dimension
abstraite de la «valeur performance», l'événementialité
sportive (à travers la volonté des États
d'organiser les Jeux olympiques) et la collusion de
l'idéologie postmoderniste du management avec celle
du sport constituent les grandes lignes de ce travail.
Plus généralement, c'est bien du désir - régressif -
d'accumulation de domination, cette dimension de
prédation qui surdétermine tant l'institution sportive
que l'économie capitaliste qu'il est question ici, avec
en filigrane et en conclusion ce questionnement relatif
au potentiel anti-démocratique, fasciste, dont l'institution
sportive et la fascination qu'elle exerce sur le
public sont un vecteur «autorisé» important.
Ce travail est la synthèse de recherches menées par
l'auteur, depuis quatre ans, dans le domaine des sciences
humaines, sociales et politiques, en collaboration
avec le collectif Illusio. Le cadre théorique mobilisé ici
est largement pluridisciplinaire et multiréférentiel.
Théorie critique, critique de la valeur, phénoménologie,
ethnopsychanalyse, analyse institutionnelle et,
bien entendu, théorie critique du sport sont autant de
courants qui participent de l'élaboration théorique de
l'ouvrage et dont la complémentarité permet d'enrichir
la compréhension du processus de sportivisation.
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