Il est courant que le sport soit assimilé à l'art en tant que constituant de la culture, et même que lui soit conférée à travers l'olympisme une dimension d'universalité. Or le Troisième Reich a pulvérisé l'illusion selon laquelle l'essor des techniques, des sciences et de l'esthétique industrielles irait de pair avec le développement culturel. Dans ce solide travail dirigé par le professeur Patrick Vassort à l'Université de Caen, Nicolas Oblin démontre, en s'appuyant sur le paradigme nazi, en quoi le sport institutionalisé - devenu producteur de mythes et d'une culture de masse - est profondément antitranscendantal, anticulturel, antidémocratique. Dénonçant le schisme qui existe entre une telle conception du sport et l'art véritable, cet ouvrage est une importante contribution à une meilleure compréhension de l'idéologie totalitaire hitlérienne.