Une langue n'existe-t-elle que si elle a été l'objet d'une standardisation ? Et celle-ci est-elle une obligation absolue pour les promoteurs des langues régionales et minoritaires ? Dans la situation actuelle de danger pour ces langues, il importait de confronter à l'option standardisatrice, afin de la réévaluer, la problématique de la vitalité, celle des usages réels
et vernaculaires, oraux ou écrits. La question est appréhendée dans les travaux réunis ici - chacun à sa manière -, à propos de plus de quinze langues de France.
Ces langues se révèlent une fois de plus un précieux laboratoire pour qui veut réfléchir sans a priori ni jugements de valeur sur la façon de gérer les langues - question linguistique, certes, mais tout autant culturelle et citoyenne.
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