
Ce volume est le deuxième d'une série d'ouvrages portant sur « Statuts,
écritures et pratiques sociales dans les sociétés de la Méditerranée
occidentale à la fin du Moyen Âge (XIIe-XVe siècle) », visant à étudier les
statuts communaux dans une optique d'histoire sociale, non pas comme
une source « normative » mais comme une source de la pratique, de leur
matérialité et de leur forme d'écriture aux pratiques sociales en passant
par les conditions de leur production et de conservation, leur inscription dans un paysage documentaire communal, leur structure et leur
contenu.
Cet ouvrage, plus spécifiquement, se donne pour but de replacer la
matière statutaire de l'Italie (Sienne, Ferrare, Gênes, Rimini, Milan,
Orvieto, Pérouse, Todi, Pise, Lucques, la Sicile et Candie vénitienne)
et du Midi de la France (Agen, Marseille, Avignon, Rodez et Comtat
Venaissin) au sein d'un ensemble de documents produits par les autorités communales, par d'autres institutions présentes dans la commune
ou par une autorité supérieure (seigneur laïc ou ecclésiastique, prince,
roi ou pape) exerçant son dominium. Il s'agit donc d'éclairer le statut
dans son paysage documentaire pour mesurer les circulations documentaires en repérant et en analysant tout les points de contact entre
les statuts et les autres documents.
Du niveau le plus haut ou le plus large (comtal, provincial ou royal)
au plus restreint (groupements professionnels) en passant par l'échelon communal, les différentes strates normatives se superposent et se
complètent mais peuvent également entrer en concurrence, nous dévoiler des tensions entre les divers niveaux de réglementation, chacun
de ceux-ci espérant marquer son emprise, dominer un espace ou un
secteur d'activité. Statuer peut, en ce sens, apparaître comme un enjeu
social de toute première importance.
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