Faits, III
Suite et fin
À une terrasse de café, un homme s'interroge sur l'étrange résonance des talons féminins. Un écrivain ne peut travailler que dans sa chambre noire de photographe amateur. Une femme de soldat s'inquiète, contre toute logique, des bonnes nouvelles qu'elle reçoit du front. Un peintre et un saxophoniste new-yorkais échangent leur montre. Une colombe ne quitte le chapeau d'un prestidigitateur que pour disparaître à jamais. Des informations très précises nous renseignent sur l'élevage intensif du porc comme sur la genèse du K. 540 de Mozart.
Tels sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce dernier volume de la trilogie commencée avec Faits (Lecture courante à l'usage des grands débutants) et poursuivie avec Faits, II. De chapitre en chapitre, de fait en fait, le lecteur, pas plus que dans les volumes précédents, ne peut imaginer où le mènera l'auteur. En ce sens, ouvrir Faits, III est bien une aventure. On peut voir dans ces pages denses, souvent réduites au strict énoncé de faits aisément vérifiables, une incapacité, ou une répugnance, à ordonner un récit selon les critères habituels de la narration. La prolifération des thèmes abordés dans les 275 chapitres de cette trilogie, la multiplicité des lectures possibles, les notes en fin de volume, inhabituelles dans des ouvrages littéraires et qui témoignent d'une volonté de regarder notre époque au plus près, font de ces trois livres une entreprise et une aventure littéraires en tout point singulières.