Lorsqu'ils voient le jour à la fin des années 1950, les Colloques des intellectuels juifs de langue française (réunissant A. Neher, E. Fleg ou E. Levinas) ont vocation à réaffirmer, quelques années après la Shoah, la présence des Juifs dans l'histoire. Ses fondateurs partent d’un double postulat. Premièrement, il n’existe pas de judaïsme sans une référence à l’existence concrète d’un homme juif. Deuxièmement, c’est au sein de l'histoire que se joue l’existence juive. L’histoire n’est pas un accident; elle est l’essence même de la condition juive.
C'est cette certitude partagée qui nourrit aujourd'hui la volonté de relancer les Colloques des intellectuels juifs. Face à la violence, au terrorisme, à la mondialisation et aux nouveaux visages du politique, les Nouveaux colloques des intellectuels juifs ont pour ambition, à la lumière d'une actualisation de la tradition juive, de dessiner les voies d'un nouvel engagement de la pensée et d'une réponse aux problèmes nés de notre modernité.