Cinquième long métrage de Peter Brook, Tell Me Lies sort brièvement en 1968
dans le contexte tendu de la guerre du Viêtnam. Une oeuvre semi-fiction,
semi-documentaire enracinée dans les mouvements de protestations
et qui interroge ses contemporains sur la guerre du Viêtnam. Le film est proposé
au festival de Cannes en mai 1968... où finalement il ne sera jamais montré.
Il est sélectionné la même année à la Mostra de Venise où il reçoit une Mention
spéciale du Jury. En 2011, Peter Brook décide de retrouver les éléments
de ce film et entame une restauration complète avec deux fondations spécialisées
dans la préservation du patrimoine du cinéma, la Fondation Groupama Gan
et la Fondation Technicolor. L'occasion pour celles-ci de partir sur les traces
des mouvements de protestations contre la guerre du Viêtnam et de faire découvrir
l'approche d'un artiste, Peter Brook, qui vient questionner le spectateur
sur un sujet toujours d'actualité et aux échos récents, comme l'Irak ou l'Afghanistan.
"Pour notre petite bande de la Royal Shakespeare Company, les images d'un Viêtnam
brûlé par le napalm nous choquaient d'une façon identique. Alors comment agir ?
La réponse était évidente. Nous avions une troupe d'acteurs à notre disposition.
Cela suffisait - le problème du Viêtnam pouvait être amené directement chez nous,
ici, devant un public ordinaire, au lieu d'une énième Comédie des Erreurs."
Peter Brook
The images of a napalm-burnt Vietnam shocked our small group from the Royal
Shakespeare Company in exactly the same way. So what should we do?
The answer was obvious. We had a troupe of actors at our disposal.
That was enough - the problem of Vietnam could be brought directly home to us,
here, before an ordinary audience, instead of an umpteenth production
of A Comedy of Errors.
Peter Brook