Étant donné son champ d'acceptions, action réelle et concrète, suite véritable et vraie, en chair et en os, la danse se distingue des autres arts ; ce par quoi la materia spiritualis ajoute à l'intelligence du coeur : la poésie du sensible. Ame matérielle, poétique, le corps dansant apparaît cependant tel quel, corps glorieux. Etre. Tenant lieu en puissance d'éthique et de métaphysique si le geste n'amenait la danse à son propre mouvement, en quoi le ballet se fait-il révélation ? Mais, l'être dansant l'incorporel attendu le dévoilement, l'écriture arrive là où il y a processus d'élévation comme il y va du texte et de la texture, en l'occurrence ce sur quoi porte la lumière. Immatérielle optique divine, police du regard béatifique, lesdites écritures aiguisent l'immanence-transcendance, l'absence - présence à visage humain. Ainsi du divin sujet de la danse qui en émane. Contre-points bien particuliers du fait chorégraphique qui ramène son objet à l'aune de l'image et de la voix, à sa ressemblance le corps danse, la chair recouvrant une dimension ontologique. Or la soudaineté du champ s'y découvre signes quand l'âme se manifeste à l'heure où se réfléchit l'homme en personne. Et les mots et les choses se mettent alors en acte par l'élan-réceptacle. Corps en jeu, enjeu du corps faute de Livre, la danse théâtrale présuppose une intertextualité. La chorégraphie rien serait-elle donc pas la mise en abyme ? Dialectique sous la métaphore du pas-différent comme le suggère Pierre Legendre, danse et légalité du manque conduisent au face-à-face comme un pas de deux sans miroir, l'être-vu qui se voit étant au-delà du regard édictant sa matière spirituelle au corps glorieux : l'apesanteur dansée, entre spiritualité et théâtralité de la danse.