Traité du désespoir et de la béatitude
« Nous sommes prisonniers de l'avenir et de nos rêves : à force d'attendre des lendemains qui chantent, nous perdons ta seule vie réelle, qui est d'aujourd'hui. « Ainsi nous ne vivons jamais, disait Pascal, nous espérons de vivre... » C'est le piège des religions, avec ou sans Dieu : l'espoir est l'opium du peuple.
Pourtant il faut vivre et lutter : monter « à l'assaut du ciel », même si ce ciel n'existe pas. Tel est le défi aujourd'hui du matérialisme philosophique, tel qu'lcare a paru pouvoir le symboliser. Matérialisme ascendant, donc, il s'agit d'être athée sans être indigne. Il nous faut pour cela inventer - ou réinventer - une sagesse sans mystification ni lâcheté : une sagesse du désespoir. Ici, maintenant : une sagesse pour notre temps. »