«On se demandait, Boris et moi, ce que les gens retiendraient
de nous quand on serait morts, et la réponse, eh bien c'était pas
grand-chose. On pensait à nos grands-parents qui avaient connu la
guerre, mais pour nous, il n'y avait rien à raconter. Et puis Boris, bien
sûr, disait qu'il nous restait les voitures...
Quand on avait des discussions sérieuses, quand je lui pressais
le citron, c'était cette petite goutte de pensée qui sortait. Il n'avait
pas tort, après tout... C'était quand même important, les voitures.
D'ailleurs, peu après, j'ai trouvé un boulot de chauffeur !»