Dans «l'entre-deux-guerres», dans une famille de la
bourgeoisie juive parfaitement intégrée au point d'en avoir
presque oublié ses origines, la vie est aisée, l'élégance
et la discrétion de mise. Le monde, qui parade gaiement
durant ces «années folles», paraît sans faille. Pourtant
quelque chose se lézarde. Et les signes de l'anéantissement
sont là. D'abord la Grande Crise. Ensuite les mesures
raciales. La famille admirée et adulée du narrateur, un
petit garçon, va bientôt voir des amis lui tourner le dos,
comme le Commendatore Attila. Ou d'autres dont le regard
s'assombrit, comme monsieur Alzheryan.
Ce chef-d'oeuvre de la littérature italienne raconte avec
finesse la brutale et tragique déchéance d'êtres qui, pris
dans un quotidien trop rassurant, n'avaient rien vu venir.