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«Me llamo Julio Ejido y soy un alcohólico. Bebo y fumo desde que tenía doce años, ahora acabo de cumplir sesenta. Esta confesión no posee valor alguno ya que no se la hago a nadie, carece de destinatarios. Y aunque los tuviera, no por ello adquiriría la menor importancia, puesto que no contemplo el valor de la confesión como alivio, ni siquiera como ritual; tampoco valoro el perdón que se pide o se otorga, lo desprecio de igual modo. Solo creo en la culpa, en su persistencia, en la inutilidad del arrepentimiento, en lo fútil que es el transcurso de la vida, en la pérdida de toda ilusión, en la conmovedora belleza de algunas mujeres maduras, en cierta armonía de las contradicciones, en la decepción propia y ajena, en lo que te salva de la locura o te lleva a ella, en la inevitable seducción del caos y en la sed, en esta constante y maldita sed. [?]¿Por qué voy a contar esta historia hasta el punto en que lo haga? Porque en definitiva es una historia con fantasmas, y los fantasmas me fascinan, aunque me aterroricen. No existen, pero nos acompañan sin haber sido invitados. Y van por debajo.»Juan Bas trata en esta novela de las consecuencias de nuestros peores actos, de una dura mirada hacia los demás y hacia uno mismo, de las decisiones equivocadas y de las mutaciones incontrolables de la memoria sobre lo que se ha creído vivir.