« L'art ne peut vivre qu'en puisant sa substance aux sources les plus profondes, qui sont les sources nocturnes. » Telle est la dernière phrase du livre qui synthétise à merveille la thèse soutenue par l'auteur qui s'interroge sur la fonction salvatrice de l'art. En s'appuyant sur une analyse précise et minutieuse de deux textes majeurs du vingtième siècle, Stéphane Mosès porte un regard sur la situation de l'artiste moderne dans un monde où la question du mal est au coeur de l'expérience littéraire et philosophique. Il s'illustre ainsi, non seulement en tant que critique littéraire, mais surtout en tant que philosophe de l'art.