A la mort de son père, le narrateur se retrouve seul, tel un enfant à la cinquantaine désabusée, et réalise qu'ils ne se sont jamais parlé. Les souvenirs reviennent alors, souvent amers : les cours de récréation, la polio, la France de l'après-guerre, les événements en Algérie, la faillite d'une petite librairie de quartier, les femmes qui passent... Peu à peu, il apprend à être orphelin et se réconcilie, un peu, avec la vie.
Avec un détachement glacé et un style à la fois pudique et acéré, Pierre Drachline refuse toute complaisance dans ce roman doux-amer dont le héros, écorché vif, nous touche au plus profond de notre être.