Une Femme douce
« Imaginez un mari dont la femme s'est tuée en se jetant quelques heures auparavant par la fenêtre et qui est là, étendue sur la table. Il est bouleversé et n'a pu encore rassembler ses idées. Il erre à travers les chambres et s'efforce de découvrir un sens à ce qui vient de se passer. Le voilà qui se parle à lui-même, se raconte l'affaire et tâche de la tirer au clair. En dépit de l'apparente logique de ses discours, il se contredit maintes fois, aussi bien dans les raisonnements que dans ses sentiments. Il se justifie, il l'accuse, elle, il se lance dans des explications à côté, faisant montre tantôt d'une certaine grossièreté de pensée et de coeur, tantôt de sentiments profonds. Peu à peu il parvient effectivement à voir plus clair et à « concentrer ses pensées sur un seul point ». Les souvenirs qu'il évoque le conduisent irrésistiblement à la vérité. »
(Dostoïevski).
Une Femme douce a été filmé en 1969 par Robert Bresson, avec Dominique Sanda dans le rôle principal.