En ouvrant ce livre, nous allons prendre un chemin dont nous croyons bien connaître les étapes. Pourtant, sous la conduite de Marguerite Léna et de Roselyne de Feraudy, chaque fête redevient, en amont des images et des pratiques traditionnelles que guettait la sclérose, ce qu'elle est à l'origine : un « mystère », un moment où le Seigneur nous visite et nous rassemble, une source de sens qui transforme le temps même où elle jaillit.
Cette perpétuelle résurgence de la nouveauté se manifeste d'emblée ici par la démarche adoptée : tout, dans la vie comme dans l'Ecriture, peut servir à en révéler la lumière d'abord « secrète ».
Il y aurait une lecture subtilement réductrice de ce livre qui consisterait à le parcourir comme une galerie de beaux tableaux à sujets religieux, puis à le refermer comme on sort d'un musée, admiratif certes, voire ému, mais inchangé.
Ces contemplations, tout en évoquant des scènes, ne sont pas des tableaux mais des portes. Nous sommes conduits devant chacune d'elles. Derrière elles se tient le Seigneur. Il nous revient d'y frapper, ou de lui ouvrir quand lui-même frappera, à tel moment de l'année, à telle heure du jour ou de la nuit.