La vie culturelle française du dernier quart du XXe siècle est marquée par l'émergence fulgurante d'une nouvelle forme de danse. Grâce à la nouveauté technique, stylistique et poétique qu'elle introduit soudain dans l'histoire de la danse, elle constitue l'un des événements artistiques majeurs du siècle passé.
Malgré l'intensité de la secousse, il n'y avait pas à ce jour de témoignage écrit. Il était donc grand temps de donner des points de repère et des pistes de réflexion. Le livre d'Agnès Izrine trace non seulement les différents axes contemporains autour desquels la danse française tourne mais également les lignes politico-historiques dont elle a jailli. Car l'art de représenter le corps humain est aussi prolixe que les péripéties esthétiques et politiques qui l'ont marqué : l'émancipation du corps et les enjeux de sa représentation sont en prise directe avec l'évolution de la société et la place que le politique lui accorde. Il n'est donc pas fortuit que dans la dernière partie du XXe siècle naisse ce qu'on appelle «la jeune danse française».