Le Maroc est tellement beau qu'il faudrait y faire une académie de peinture, les couleurs étant d'une vivacité et d'un calme en même temps comme nulle part ailleurs et, quant au dessin, l'antique traîne les rues.
Nicolas de Staël a vingt-trois ans quand il découvre le Maroc, où il voyagera de 1936 à 1937. Sont ici réunis pour la première fois un texte écrit pour une revue, Les Gueux de l'Atlas, diverses lettres à ses proches où se lisent les espoirs et errances d'un tout jeune homme et son cahier aux notes et dessins vibrants.
À Marrakech, Fès ou Télouet, il s'éprend de la population berbère, salue « leur grâce naturelle », leurs habits bleus qui « semblent faire partie du ciel ».
Ainsi que le souligne Marie du Bouchet dans sa présentation, « c'est un profond sentiment de la vie qui est exprimé dans ces pages, un oeil qui perçoit déjà toutes les profondeurs de la lumière ».